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Le tableau noir était vert!
3 octobre 2008

Entre gens de bonne compagnie

Catégorie: Le plus beau métier du monde

Dans la foulée de "ils n'écoutent rien ma pauv' dame" j'en remets une couche aujourd'hui avec une énorme crise de colère piquée cette après-midi après avoir laborieusement passé une demi-heure à faire la police pour leur faire copier 2 lignes de devoirs. Au sortir de ce bras de fer j'étais tellement mécontente que j'ai éclatée, furax, et qu'au lieu de me lancer avec eux dans la suite de notre travail d'arts visuels, je leur ai collé de l'écriture pour le reste de l'aprem, en leur disant que pusqu'ils ne faisaient pas d'efforts, et ben moi non plus.

Ils ont tirés la gueule et n'ont plus bougé une oreille. Le truc pénible, c'est qu'ils s'agitent tant que je ne leur ai pas personnellement fait la remarque de se taire, de se rasseoir, d'arrêter de traîner les pieds sous la chaise... Que je vienne de faire la remarque pour exactement la même chose au voisin?... Mais pensez-vous donc, ça ne les concerne pas, eux ils continuent de tranquillement bavarder, se lancer leurs stylos à la figure, couper leur gomme, j'en passe et le reste!

Alors cet aprem, avec le coup d'une demi-heure dans un bordel sans nom pour copier deux lignes de textes, à me retourner dans tus les sens pour les rappeler à l'ordre les uns après les autres, j'ai explosée. Bien sûr, il y a toujours les pauvres élèves qui n'ont rien fait, et qui écopent pour la majorité. Et c'est pas juste. Alors j'ai rusé. J'ai collé de l'écriture, certes, mais avec une peine graduelle. Les élèves les plus sages n'ont ainsi copié que le premier texte - un peu d'écriture ça ne leur fait jamais de mal - et ont pu ensuite aller à la bcd pour lire et jouer à des jeux pédagogiques. Les déjà un peu plus casse-pieds ont du copier un deuxième texte avant de pouvoir aussi avoir droit à la bcd et aux activités ludiques. Et ensuite, les très casse-pieds, eux je me les suis gardé bien vissés sur leurs chaises, textes à l'appui, jusqu'à la récré. Ma collègue étant déjà dehors dans la courre, j'ai mis les bons éléments dehors, et je suis restée en tête à tête avec les perturbateurs en tout genre: les lents, les têtes en l'air, les bavards, les faiseurs d'histoire, les "je-me-lève", les "j'ai-jamais-mes-affaires", les "je-m'en-fous" et là, j'y ai été franco. J'ai été claire sur le fait qu'ils nous mettent systématiquement en retard, chacun leur tour, chacun à leur manière, qu'ils perturbent systématiquement la classe, et que c'est inadmissible. J'ai été claire, et j'ai bien expliquée qu'à partir de maintenant, je ne répétais plus, plus rien. Que les punitions tomberaient direct. Ils étaient littéralement contris, minables, et j'espère bien que ce remontage de bretelles en règle aura son petit effet, au moins jusqu'au vacances de la Toussaint. Car je ne fais même pas d'illusion sur le fait qu'il faudra recommencer l'exercice très vite. Je les ai ensuite laissé copier encore un peu.

Je vous jure que j'avais une belle brochette là, assis tous penauds devant moi, le nez devant leur feuille façon boulet à la patte. C'est que ça fait les malins, ça n'écoute rien, et après ça s'étonne d'écoper la merde. Sérieux, je me demande comment ça se passe chez eux, quand je vois à quel point ils ont l'habitude de faire ce qu'ils veulent, sans conséquence.

Mais pas avec moi, pas dans ma classe.

Et à bon entendeur, j'ai mis tout le monde en récré. La maîtresse avec.

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Commentaires
C
Eh bé ! On sent très bien ta colère...<br /> T'as bien fait, na !!!
J
Ouarf? Et bé dis donc...
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